17 August 1768 selon le chanoine Thelliez dans Histoire de Caullery, mais indique également une mort en Novembre 1836 à 66 ans !
13 Aout 1770 selon Robert Jacob & Lucien Bauduin sur Gen59 18/3/2007
Notes de Michel Herlaut :
1792 : Curé Constitutionnel de Caullery
1793 : Officier de l'état civil pour la mairie de Caullery
28/01/1794 : Se marie civilement, pour éviter la menace de déportation faite par la Convention contre les prêtres qui garderaient le célibat.
1794 : Instituteur public de Bertry
1798 : Instituteur public de Clary
06/12/1803 : Profite du Concordat entre l'Eglise et l'Etat pour se marier religieusement.
1811 : Percepteur à Maretz.
1816 : Certainement victime de manipulations, il est accusé et condamné à la prison de Douai pour concussion et faux en écritures lorsqu'il était percepteur. Puis il cultivera ses terres à Caullery où il mourut en 1836.
Mais le 15 août 1792, apparaît la signature d'un nouveau curé constitutionnel, Hubert-Joseph Claisse. Déjà vicaire constitutionnel de Neuvilly, fin 1791, il avait été envoyé dans la même qualité à Saint Aubert en mai 1792 et n'avait pas tout à fait 24 ans lorsqu'il arriva comme curé à Caullery, puisqu'il était né le 17 août 1768 à Forest, près de Landrecies. Le premier mariage qu'il fait est celui de Benoît-Joseph Pigou, originaire de Montigny, et de Marie Pochet. C'est Pierre-Michel Mairesse qui en rédige l'acte, étant d'ailleurs le seul témoin qui sait signer ;
Lorsque, le 19 septembre 1793, après que les registres furent remis à la Municipalité et que se font les mariages devant le maire Henry Bourlet, Hubert Claisse en rédige les actes en tant qu'officier public . C'est en cette qualité qu'il relate un accident pénible arrivé « le 31 mars 1793, an deuxième de la République (jour de Pâques) où, sur les trois heures de l'après-midi, sur le bruit de toute la commune assemblée en la maison de Pierre-Joseph Laude à effet d'y secourir un enfant du sexe masculin qui s'étouffait de la lumière du feu qui avait pris à son berceau ». « Au bruit de cette triste nouvelle, Hubert-Joseph Claisse, officier public de ladite commune, s'était transporté au domicile dudit Pierre Laude où, ayant été témoin oculaire d'un enfant brûlé, la mère dudit enfant lui a dit qu'il se nommoit Eloy-Joseph, âgé de dix-huit mois. »
Il est témoin avec Marie-Catherine Déjardin à la déclaration de la naissance d'Hubert-Joseph Leducq, fils de Pierre-Joseph et de Marie-Célestine Déjardin, et signe curé.
Il signe encore de pareille façon le 29 décembre 1793 vieux style, neuvième jour de Nivôse an II, et c'est encore comme curé qu'il signe l'acte de son mariage avec Marie-Catherine Déjardin, qui se fait le neuvième jour de la première décade du moy de Pluviôse de l'an deuxième », 29 janvier 1794, par devant le procureur de la commune, J .-B. Mairesse, en présence d'Etienne Bourlet, fermier, 57 ans ; Jacques Bourlet, 38 ans, mulquinier ; Pierre-Joseph Leducq, 39 ans, devenu son beau-frère, et Maurice Dolez, l'instituteur, âgé de 37 ans, dont la signature « Maurisse » Dolez est inhabituelle et ne semble pas de lui.
Jeune et timoré, comme il devait l'être, Hubert-Joseph Claisse, bien qu'ayant prêté serment à la Constitution civile, avait craint d'être déporté suivant la menace faite par la Convention contre les prêtres qui garderaient le célibat.
Non seulement il s'était marié, mais, quelques jours plus tard, le 19 Pluviôse an III, il envoyait au District de Cambray, la déclaration suivante :
« Citoyens, frères et amis,
« En vertu de l'arrêté des représentants du peuple pour l'armée du Nord concernant la prohibition de toute assemblée quelconque, même sous prétexte de religion, je viens en personne déposer par écrit sur votre bureau mon abdication de mes fonctions publiques sacerdotales. Veuillez citoyens la recevoir comme un gage et une preuve de ma prompte et volontaire obéissance à la loi que j'ai toujours regardée comme la règle et la base de ma conduite. Salut et Fraternité.
« Claisse, ci-devant curé de Caulery. » (A.D.N. L. 6939/8.)
Hubert Claisse devint instituteur public de Bertry en fructidor an II, puis de Clary en l'an VI.
Aussitôt la proclamation du Concordat entre l'Eglise et l'Etat, en avril 1802, Hubert Claisse songea à profiter des dispositions par lesquelles Rome régularisait la situation religieuse des prêtres qui avaient abandonné le célibat et s'étaient mariés avant le 10 août 1801, ce qui était son cas. Dans un rescrit envoyé de Paris le 22 septembre 1803 par le Cardinal Caprara, légat du Pape, et transmis le 29 par l'Evêque de Cambrai, Louis Belmas, à l'abbé Charles-Louis Pagniez, nouveau desservant ou curé de Caullery depuis le 3 novembre 1802, Hubert-Joseph Claisse, qui avait quatre enfants, obtenait de pouvoir faire son mariage religieux, à condition de rester à l'état laïque, de ne plus pouvoir se remarier s'il devenait veuf et d'accomplir certaines pénitences. C'est pourquoi, le 6 décembre 1803, il recevait la bénédiction nuptiale par les soins du curé Pagniez qui, le dimanche 2 Floréal suivant - 20 avril 1804 - était parrain de Narcisse, fils d'Hubert-Jh. Claisse et de Marie-Catherine Déjardin, tandis que l'épouse du maire Henri Bourlet, Caroline Lemoine, était marraine.
Au cadastre de 1811, Hubert Claisse est inscrit comme percepteur à Maretz. C'est là que son fils Louis-Napoléon était né le 28 mai 1807. Mais, ayant eu quelques difficultés, il fut arrêté et séjourna quelque temps en prison à Douai ; « à la mort de sa fille Rosalie, âgée de 18 ans, le 14 mai 1816, le père Hubert Claisse est à la maison d'arrêt à Douay. »
Le curé Plouvier écrit qu'Hubert Claisse, « condamné à la prison pour concussion et faux en écritures lorsqu'il était percepteur, écrivit un long mémoire pour sa défense, qui peut faire croire à son innocence bien que son style laisse à désirer ». Hubert Claisse a peut-être été victime de son ignorance ou de sa confiance en autrui.
Quoi qu'il en soit, revenu à Caullery, il cultiva les terres qu'il possédait, environ 119 ares 54 centiares en huit morceaux, que le cadastre de 1811 lui attribue, en même temps que la maison qu'il habite rue du Coin, appelée alors rue de Ligny, et qu'on pourrait identifier avec celle de feu Jean Lestoquoy.
Les anciens peuvent se rappeler avoir entendu dire par leurs parents ou grands-parents que l'on voyait partir aux champs Hubert Claisse plongé dans son gros bréviaire, dont la lecture lui avait été imposée comme pénitence et qu'il accomplissait journellement.
Il signe comme témoin très souvent, dans les actes paroissiaux, à côté du clerc Maurice Dolez, et sa conduite resta exemplaire.
C'est à l'âge de 66 ans qu'il mourut, le 22 novembre 1836, sans profession, époux de Catherine Déjardin, en sa maison rue de Ligny, suivant la déclaration faite à la mairie par son fils Louis, tisseur, âgé de 37 ans.